Retour d’expérience Bourses Eole – échange universitaire et stage à Aruba


Chères lectrices, Chers lecteurs,

Je suis arrivé à Aruba fin août 2021 pour un échange universitaire d’un an dans le cadre du programme européen Erasmus Plus entre l’Université de Rennes 1 et l’Université d’Aruba. L’île d’Aruba est un pays constitutif du Royaume des Pays-Bas avec la partie européenne des Pays-Bas, Curaçao et la partie néerlandaise de Saint-Martin. L’île est autonome des autres parties du Royaume mais reste encore dépendante de facto financièrement des Pays-Bas européens bien que son PIB par habitant soit très élevé.

Il y a environ 105 000 habitants sur l’île dont une grosse minorité vient des pays d’Amérique du Sud. La superficie de l’île est de 189 mètres carrés. L’économie d’Aruba est majoritairement tournée vers le tourisme avec environ deux millions de touristes par an. Il y a deux monnaies utilisées à Aruba qui sont le florin d’Aruba et le dollar américain.

Dans le cadre de mon parcours universitaire, j’ai pu suivre les cours de « droit environnemental » et de « petites îles en développement ». Ce dernier cours était très axé sur les menaces climatiques qui pèsent sur les îles. J’ai pu mesurer les impacts climatiques de la montée de la mer à l’île Maurice avec le logiciel Google Earth Engine. J’ai aussi pu représenter l’île Maurice dans le cadre d’une simulation des Nations Unies COP 27. Le but était de trouver un consensus sur le financement du changement climatique, l’ajout du carbone bleu dans le marché du carbone et les mesures d’adaptation et de mitigation à mettre en œuvre pour défendre la position commune de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS) lors de la prochaine COP 27.


J’ai également travaillé au sein de la Commission des Objectifs de Développement Durable du Gouvernement d’Aruba avec l’écriture d’un rapport sur les incitations, pour le secteur privé local à investir, dans le cadre des transitions énergétique et écologique, dans une économie décarbonée. L’économie circulaire à Aruba en est encore à ces prémices où le tri des déchets n’est pas obligatoire. Les transports publics y sont peu développés et les habitants utilisent principalement leur voiture. J’ai amélioré ma pratique de l’anglais et j’ai appris à parler le néerlandais, une des langues officielles avec le papiamento, langue majoritairement utilisée par la population des îles ABC dans la vie de tous les jours.

J’ai été surpris que les citoyens européens ne bénéficient pas des mêmes avantages que les néerlandais antillais dans l’Union européenne avec la liberté de voyager, habiter et travailler sans visa. Cette expérience a été très enrichissante pour moi. Cela a été très intéressant d’observer les relations d’un territoire d’outre-mer de l’Union européenne et ses résidents dans ses interactions avec le Royaume des Pays-Bas, l’Union européenne et les pays du continent américain.

Je remercie le Réseau Franco-Néerlandais, qui permet de développer les échanges universitaires entre la France et les Pays-Bas, pour cette expérience et son chaleureux soutien dans ma mobilité.


Kendy Fouchier, Lauréat Bourses Eole, session automne 2021